14 juin 2010

Gary Ridgway " Le tueur de la Green River"



C'est sans doute l'un des tueurs les plus prolifiques qui sévit aux Etas-unis. De 1982 à 1998 Gary Ridgway tua 48 femmes, pour la plupart des prostituées à peine sorties de l'adolescence, dans le comté de King dans l'état du Washington. Chaque jour, passant par le "strip" où la prostitution florissait, cet employé paisible d'une entreprise de peinture faisait halte pour consommer des femmes qu'il laissait en vie la plupart du temps se forgeant ainsi une image de client "sûr" tandis que d'autres finissaient leur course au fond d'un ravin après avoir été violées puis étranglées. Tout autour de la Green River, le tueur rodait, choisissait ses victimes, les observait, les côtoyait puis décidait d'en finir avec l'une d'entre elle. Car après tout, ce n'était que des "déchets" qu'il haïssait autant qu'elles le fascinaient. Dans l'enfance de ce sociopathe avide de pouvoir, il n'y a pourtant pas de traumatismes particuliers pouvant expliquer une telle folie meurtrière, une telle haine envers les femmes. Sa mère, une femme autoritaire et exigeante exerce sur lui une grande influence et, s'il déteste le pouvoir qu'elle a sur lui qui se sent si impuissant face à elle qui l'exhorte à être un homme mais le traite comme un enfant, il éprouve tout de même une forte attirance sexuelle pour cette mère envahissante qu'il rêve en secret de mutiler sans jamais être capable de lui tenir tête. C'est à l'adolescence qu'il développe ce besoin de contrôler son univers et les gens qui le peuple et de s'affirmer en temps que "maitre" à bord. Il fait sa première victime alors qu'il a juste 15 ans, poignardant un petit garçon de 6 ans abordé par hasard. L'impunité de son crime lui donnera une grande satisfaction. Sa sexualité explose et il devient tour à tour voyeur et exhibitionniste avant de rentrer dans l'âge adulte où sa nymphomanie le pousse à s'offrir les services de péripatéticiennes diverses. Mais Gary n'aime pas avoir à payer pour du sexe, les prostituées comme les 3 femmes qu'il a épousés doivent être "ses choses" pour mieux concourir à satisfaire l'image de mâle dominant qu'il se plait à avoir de lui même. Homme d'extérieur, il connait parfaitement la région dans laquelle il tua durant plus de 20 ans. Peu à peu, ce tueur méthodique à l'intelligence légèrement en dessous de la moyenne, n'ayant jamais brillé pour son intellect, va se rendre complètement maitre de son environnement. Améliorant sans arrêt sa technique criminelle, les disparitions de jeunes femmes se multiplient de façon inconsidérée tandis que les cadavres mettent de plus en plus de temps à être retrouvés. Les enquêteurs tombent dans une impasse technique faute de moyen financier et restent dans un brouillard quand à l'identité du tueur qui s'évertue à les perdre en diverses fausse pistes. L'identification des cadavres qui ne sont la plupart du temps que des squelettes ne permet pas de conduire au criminel d'autant que l'analyse ADN démarre tout juste et que les médias se désintéressent de ces affaires de "meurtres de putes". Il faudra des années aux enquêteurs pour recouper les informations et s'apercevoir que un nom en particulier revient souvent, celui de Gary Ridgway 50 ans déjà interrogé à plusieurs reprises pour son clientélisme et quelques agressions de type tentative d'étranglement sur des prostituées du "strip". L'homme s'en était toujours tiré car après tout face aux accusations de prostituées, il n'était pas bien compliqué de convaincre que c'était elles qui avaient mal agis et que finalement rien n'était jamais vraiment de sa faute. Confondu en 2001 par son ADN il négocia avec la justice qui avait bien besoin de renseignements n'arrivant à prouver que 4 meurtres sur le tas de victimes présumées. Il avoua 48 meurtres et fut condamné à la prison à perpétuité pour ceux-ci. Il indiqua l'emplacement exact où les corps avaient été placés ou enterrés, lieux où par ailleurs il revenait souvent après ses crimes afin d'avoir des rapports avec les cadavres où simplement pour faire l'amour avec sa femme dans son secteur de chasse. Il n'éprouva jamais aucun remord et était plutôt fier de ses actes, ses victimes étant pour lui des coupables par nature de toute façon. Il ne dévoila pas le nombre réel de ses victimes qu'on peut estimer au moins à 70.

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