14 juin 2010

Richard RAMIREZ « Le traqueur de la nuit »



"Un homme grand, maigre, brun et peut être hispanique". C'est la description que de nombreuses victimes des régions de Los Angeles et San Francisco feront d'un psychopathe ultra violent qui de 1984 à 1985 viola, frappa, et tua une vingtaine de personnes d'âges, de sexes et de cultures différentes. Un marginal aux petits yeux noirs remplis de haine, au teint abimé, et dont les vêtements tout de noir sentent mauvais : Ricardo RAMIREZ. Le "traqueur de la nuit" comme les autorités ne tarderont pas à le nommer, s'introduisait le soir chez les gens, pénétrant par une fenêtre laissée ouverte afin de surprendre ses victimes dans leur sommeil. Collant le plus souvent une balle dans la tête des hommes et s'acharnant avec violence sur les femmes qu'il frappait, violait et mutilait avant de les tuer. Parfois simplement, il choisissait de leur laisser la vie sauve tel un diable clément qui sait que l'enfer du traumatisme sera pire que tout. Il attaquait indistinctement jeunes, vieux, femmes, hommes, enfants au grès des opportunités. Cependant il se montrait toujours plus violent avec les femmes qui constituent tout de même la majorité malheureuse de ses victimes. Il n'attaqua pas d'hispaniques. Il fouillait les appartements de ses victimes afin d'y trouver de l'argent ou des objets de valeur et commença d'ailleurs sa carrière criminelle par des vols. Ramirez aimait plus que tout avoir le contrôle, son mode opératoire en est le pendant. Il se prenait au jeu de son propre personnage démoniaque: une sorte d'ange de la mort omniprésent comme un dieu et aussi féroce que le diable. La peur qu'inspirait son apparence physique et les souffrances qu'il infligea à ses victimes le mettaient en transe et il commença rapidement à donner à ses crimes des significations satanistes, dessinant des pentagrammes inversés sur les lieux ou les corps et plus tard, revendiquant cette culture alternative pour justifier sa délinquance. Imbu de lui même et narcissique au possible il se délecta de la terreur dans laquelle ses crimes avait plongé la Californie et devint moins prudent. Il fut arrêté par la police alors que la population de son quartier toute entière s'apprêtait à le lyncher après que sa photo et son identité ait été révélé en première page de tous les journaux.
Son procès n'eut lieu qu'en 1989 alors même qu'une pluie d'indices irréfutables fondaient sa culpabilité car les manipulations de Ramirez, sa famille , et ses avocats ralentirent considérablement la procédure. Bien que condamné à mort Richard Ramirez est toujours dans le couloir de la mort à la prison de Saint-Quentin. Il n'a jamais émit le moindre regret quand à ses crimes et même, a toujours adopté une attitude de fierté par rapport à ce qu'il avait fait. Totalement insensible envers les autres et en adoration sur lui même, il tuait pour tuer. Ni l'argent, ni le sexe ou même Satan ne furent ses réelles motivations, il faisait le mal car il aimait ça et que le pouvoir qu'il exerçait sur ses victimes lui procurait une sensation d'allégresse telle que les notions de bien et de mal ne revêtaient plus aucun sens.

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